Le député national Adrien Phoba: "Notre province est devenue comme un État dans un autre État où il y a un tout puissant gouverneur déchu qui fait la loi"




La crise institutionnelle au Kongo Central est loin de connaître son épilogue.
Le député national Adrien Phoba a évoqué pour la énième fois, au cours d'une interview accordée ce jeudi 27 août, à la radio top congo, la crise institutionnelle actuelle qui freine la province.


L'élu de Boma est revenu, dans un ton très remonté, sur la situation actuelle du kongo central et s'est dit inquiet de l'effectivité de l'État de droit prôné par le chef de l'État Félix Tshisekedi.


"Un grand regret de constater depuis que nous avons commencé à nous battre pour que cette fois ci qu'on puisse aspirer à l'effectivité de l'État de droit tel que promis par le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi, qui allait effectivement débuter par le dossier du Kongo Central où une décision de justice a été rendue mais souffre de son exécution jusqu'à ce jour", a-t-il déclaré.


Avant de poursuivre : "Grande est notre déception de voir que cet État de droit est loin d'être effectif. La corruption prime toujours sur la justice, l'impunité et le trafic d'influence demeurent toujours au-dessus de cette justice. Mais que dire? si ce n'est pas un sentiment de frustration et de déception manifeste. Le Kongo central, la province de Kasa-vubu subit encore une colonisation qui ne dit pas son nom. cette partie du pays est devenue comme un État dans un autre État où il y a un tout puissant gouverneur déchu qui fait la loi, qui fait tout ce qu'il veut et qui par la volonté du pouvoir de Kinshasa s'est dit être au dessus de la loi".


Et de conclure :   "Notre silence ne veut pas dire que nous avons perdu la bataille mais plutôt un cessez-le-feu étant donner que l'un de notre l'honorable Albert Nsimba, le vaillant héros dans la lutte pour la délivrance du Kongo Central a été abattu, voilà pourquoi pour refléter sa mémoire la marche prévue ce vendredi a été reportée à une date ultérieure. Nous demandons à la population du Kongo Central d'être toujours prête car un mot d'ordre sera donné après l'enterrement de notre frère".



Rappelons que du côté du gouverneur Atou Matubuana, ses proches ont toujours soutenu qu'on ne peut pas se baser sur un arrêt d'interprétation pour exiger le départ d'un gouverneur.




Gloire Munganga

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Kasangulu: le prix de la morgue de l'hôpital masa attire bon nombre de kinois

Kongo Central-ESU: Guy Wanlongo devient le 12ème professeur permanent de l'Université Kongo

Kongo Central : la 4ème édition du trophée kongo est prévue cette année, voici les critères pour être nominé