Kongo Central : le député Pierre Nsumbu scandalisé d'apprendre que les corps des adeptes de BDM n'ont jamais été inhumés et demande au président de la République de résoudre sans délai cette situation



Le mois d'avril 2020 était triste et douloureux pour la RDC en général et pour la secte politico-mystico-religieuse Bundu dia Mayala, ex-Bundu dia Kongo en particulier, du leader Zacharie Badiengila alias Ne Muanda Nsemi.

Au moins 55 de ses adeptes
avaient été tués par les agents de la Police Nationale Congolaise à Songololo et à Kinshasa, d'après le rapport de l'ONG Humain Rights Watch établi en mai de la même année.

Le député national Pierre Nsumbu muntu Kalavo s'est dit scandaliser d'apprendre que les corps de ces congolais n'ont jamais été enterrés.

"Je suis profondément scandalisé et estomaqué d'apprendre aujourd'hui que nos compatriotes de Bundu Dia Mayala ex-BDK se démènent pour trouver des voies et moyens d'inhumer les corps de nos compatriotes massacrés à Songololo et à Kinshasa. Je fustige avec la dernière énergie cette double injustice, à savoir: être massacré et congelé pour plus de 9 mois sans réaction des autorités attitrées. J'interpelle Ne Muanda Nsemi pour que l'inhumation en toute dignité de ces corps passe avant toute autre prétention ou revendication", a déclaré l'élu du territoire de Mbanza-Ngungu.

Et d'ajouter : "Je lance un appel pathétique à toutes les personnes de bonne volonté en général et aux bakongo en particulier de se lever comme un seul homme pour offrir une sépulture digne à nos compatriotes victimes de l'intolérance et de la cruauté humaine. Je demande à son excellence président de la République Félix Tshisekedi d'ordonner au gouvernement central en collaboration avec la province de résoudre sans délai cette situation".

Pour rappel, la répression, par le gouvernement, du mouvement Bundu dia Mayala a eu lieu du 13 au 24 avril 2020 dans plusieurs villes de la province occidentale du Kongo Central, ainsi que dans la capitale du pays, Kinshasa. C’était un appel de revendications du chef spirituel Zacharie Badiengila, communément appelé Ne Muanda Nsemi lancé à ses partisans pour notamment qu’ils chassent de la province les personnes n’appartenant pas à l'ethnie kongo majoritaire au Kongo Central, qui avait dans la foulée provoqué la réaction du gouvernement.

Dieu Nkembo

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